Le «maniluve»

Nous dînons sur la route du retour, à un endroit appelé Zaïmka. C’est une auberge en pleine forêt, au bord de l’une des nombreuses baies formées par l’Angara suite à la mise en eau du barrage d’Irkoutsk. L’édifice est un grand chalet en bois, qui semble manquer de quelques commodités : les toilettes sont du type latrines de fond de jardin et, pour se laver les mains, un dispositif rustique est installé en plein air : une rangée de cuvettes en plastique pleines d’eau sont fixées à une planche horizontale. Chaque cuvette est pourvue d’un robinet inférieur qu’il faut soulever pour obtenir de l’eau. Après usage, cette eau est recueillie par une bassine qui se trouve en dessous. Une savonnette et un torchon complètent chaque «poste de travail».  On nous a réservé l’accueil traditionnel : deux jeunes filles en robe de fête nous attendent, accompagnées d’un accordéoniste qui joue avec entrain des airs folkloriques. L’une nous présente le pain et le sel, l’autre la vodka dans des verres sur un plateau. Chacun de nous rompt le pain, le trempe dans le sel et le mange en buvant la vodka.

L'accueil : pain, sel, vodka, musique

Une grande table rectangulaire en bois, entourée de bancs, nous attend, chargée de zakouskis, tout un assortiment de poisson et de légumes crus, blinis, confiture de pomme très sucrée. Le plat principal, du poisson frit et des pommes vapeur, est suivi du dessert, une salade de fruits et glace. Comme boisson : eau du Baïkal, bière, vodka. Comme musique, l'accordéoniste, qui a mis de l'ambiance tout au long du repas.